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Le lancer de sagaie



Le lancer de sagaie est une discipline que l'on peut ranger dans l'archéologie expérimentale (ou encore expérimentation en archéologie selon son point de vue). Elle se base sur des traces archéologiques, et est mise en corrélation avec une observation ethnologique. En effet, bien qu'en Europe (et ailleurs)les traces de crochet de propulseur et de pointe de Sagaie datent d'une période allant d'environ -30.000 ans à -10.000 ans (ce ne sont pas les chiffres exacts je pense, mais cela encadre la période), dans certaines parties du monde, et dans certaines ethnies qui n'ont pas placées la même priorité dans le progrés technologique à tout prix que le monde occidental, le lancer de Sagaie est encore pratiqué (tout du moins il l'était encore il y a peu, car nul ne saurait juger l'avenir d'un monde qui tend à l'uniformisation, et à la mondialisation sauvage). Dans ces peuples on retrouve (tous ne sont pas totalement contemporains), les Inuits, les aborigènes australiens, certaines tribus Amérindiennes, certains peuples de la forêt Amazonienne, les Aztéques, etc...

Comment ça marche?

Il y a deux partie: la sagaie (le projectile), et le propulseur.


Une Pointe de Sagaie (appelée aussi Sagaie directement)

La Sagaie est composée d'un fût en bois, avec à un bouts une pointe en os, bois de renne, ou silex, qui est fixée grâce à un résine naturelle (une colle faites avec de la résine de pin et de la cire d'abeille), et un ligaturage (avec du tendon de boeuf, ou de la peau de Saumon par exemple); et à l'autre bout, généralement, se trouve un empennage (en plume assez souvent, mais d'autres types d'empennage ont également été testés avec efficacité, comme la filasse de lin, la fourrure de lapin, les empennages végétaux, pas d'empennage du tout (avec un équilibrage de la sagaie différent)(voir photo empennage en plume et lin (avec ligature en peau de saumon pour celui en lin))), fixé encore une fois avec résine et ligature. Aux niveau de la partie empennée, dans la tranche du bois, est creusé un petit trou dans lequel viendra se mettre le crochet du propulseur.


dessin d'un propulseur archéologique retrouvé au Mas d'Azil (Ariège)

Le Propulseur quant à lui est un bâton, avec une partie préhensible, et une extrémité muni d'un crochet (qui peut être en os, en bois de renne, ou même en bois). Il sert en fait, à la manière d'un bras de levier, à démultiplier la force de propulsion de la sagaie (et ainsi sa vitesse, sa portée, et sa force d'impact).



crochet en bois (première photo) et en bois de renne (deuxième photo) avant sa fixation sur le propulseur

Les traces archéologiques ne conserve pas le bois végétal(sauf conditions exceptionnelle), ainsi les seules traces que l'on ait, sont les parties en os, bois de rennes, et silex. Mais les observations ethnologiques, et la concordance des traces d'usures (sur les crochets) entre le matériel archéologique, et le matériel expérimental, permet d'appuyer assez solidement cette hypothèse d'utilisation.


pointe de sagaie et harpons, pièces archéologiques



Ulrich Stodiek lors d'une des manches des championnats d'Europe de tir au propulseur

Pour plus de renseignement:
musée du malgrés tout-CEDARC
28 rue de la gare
B 6390 Treigne
Belgique
secretaire du championnat d'europe de lancer de sagaie
Pascal Chauvaux
rue Au Delà de l'Eau, 3
B-5630 Cerfontaine
Belgique
E-mail**** WEB


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